mercoledì, novembre 22, 2006

Salsiccia o Salame



Stamani mentre facevo la pisciatina mattutina mmi è venuto un dubbio:
meglio la salsiccia o il salame?
Ma la scelta è difficile.
Visto che a me garba di molto sia il salame (specialmente piccante) che la salsiccia (sia cotta che cruda).
E' anche di molto difficile dire perchè scegliere l'uno o l'alto; visto che entrambi fanno parte dell'alimentazione tipica toscana: come fai a fare una rosticciana senza rocchi e costoliccio? O a portare a tavola gli affettati senza salame?
Ma questo dubbio è veramente difficile da risolvere vi chiedo però di aiutarmi.
Grazie
adie

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3 Comments:

Anonymous Anonimo said...

la virtù sta nel mezzo. Dato che il salame cotto suda grasso e fa schifo, direi salsiccia cotta e salame crudo (piacerebbe a qualche regazzina eh?). O forse pensi che de son vrai nom François Marie Arouet, Voltaire est né le 21 novembre 1694 (quoiqu'il prétendît être né le 20 février de cette année-là) à Paris où il meurt le 30 mai 1778. Il est admis à l'Académie française en 1746.

Il existe plusieurs hypothèses sur le pseudonyme de Voltaire :

l'anagramme de AROUET L(e) J(eune) ou plutôt de AROVET L(e) J(eune) en lettres capitales latines où U s'écrit V et J s'écrit I. AROVETLI donne VOLTAIRE. C'est l'hypothèse la plus sérieuse, et la plus souvent évoquée dans toutes les publications.
le nom d'un petit fief que possédait sa mère.
le syntagme verbal signifiant en ancien français celui que l'on « voulait-faire-taire » (vol-taire), à cause de sa pensée novatrice.
la contraction de Volontaire avec syncope de la syllabe intérieure on.
les syllabes vol-tai-re, dans un autre ordre : re-vol-tai soit révolté.
(Ces trois dernières hypothèses semblent toutefois trop simplistes.)

Voltaire changea d'identité à l'occasion de son incarcération en 1717.

Sommaire [masquer]
1 Biographie
1.1 Études: 1704-1711
1.2 Libertin
1.3 Exils et prisons
1.4 En Grande-Bretagne
1.5 Courtisan
1.6 Chez Frédéric de Prusse
1.7 De Genève à Ferney
2 Sa morale
3 Citations
4 Aspects de Voltaire
4.1 Voltaire et l'antisémitisme
4.2 Voltaire et l'argent
4.3 Voltaire et le déluge : une erreur d'appréciation
5 Voltaire et l'esclavage
5.1 Citations sur l'esclavage
6 Voltaire et le fanatisme
7 Voltaire et l'histoire
7.1 Voltaire et les noirs
7.2 Voltaire poète
7.3 Voltaire, précurseur du Revenu citoyen
7.4 Voltaire et le théâtre
8 Œuvres
9 Anecdotes
10 Voir aussi
10.1 Notes et références
10.2 Bibliographie
11 Liens externes



Biographie [modifier]

Buste de Voltaire, 1778, par Jean-Antoine Houdon (1741 - 1828)François-Marie Arouet Le Jeune, dit plus tard Voltaire, est né officiellement le 21 novembre 1694 à Paris, et baptisé le lendemain. À plusieurs reprises il prétendra être né en réalité le 20 février 1694, le baptême aurait été retardé du fait du peu d'espoir qu'il avait de rester en vie. C'est le dernier enfant de François Arouet, riche notaire et sympathisant janséniste que son fils détestait, et de Marie Marguerite d'Aumart, d'une famille noble du Poitou.

Voltaire se prétendait fils de Monsieur de Rochebrune, « mousquetaire, officier, auteur » (chansonnier).

Sa mère meurt en 1701 à l'âge de 41 ans environ. Son père devient notaire, charge lucrative à la Cour des Comptes.


Études: 1704-1711 [modifier]
Il commence ses études en 1704 au collège des Jésuites, futur lycée Louis-le-Grand. Il y fait de brillantes études de rhétorique et de philosophie, obtient des premiers prix. Cette éducation l'initie aux plaisirs de la conversation et du théâtre. Il devient l'ami des frères d'Argenson, René-Louis et Marc-Pierre, futurs ministres du roi Louis XV.

Vers 1706 il compose une tragédie Amulius et Numitor ; on en trouvera plus tard des extraits qui seront publiés au XIXe siècle. Après sa classe de philosophie, il quitte le collège en 1711 pour s'inscrire à l'école de droit de Paris.


Libertin [modifier]
En 1712 il tente le concours de l'Académie avec une ode , Le Vœu de Louis XIII mais échoue.

Filleul de l'abbé de Châteauneuf, il est introduit dans une société libertine, la Société du Temple, et reçoit un legs de Ninon de Lenclos. Il aime faire étalage de ses talents littéraires et de son esprit désinvolte et frondeur qui se déploie dans des épigrammes.

En 1713, à 19 ans, il part pour la Hollande comme secrétaire de M. de Châteauneuf, frère de son parrain. Il se fait chasser de l'ambassade de France en Hollande en raison de sa liaison avec Mlle du Noyer, dite Pimpette, qu'il voulait enlever, à la suite de la plainte de Madame du Noyer. Monsieur Arouet menace son fils de l'expédier à Saint-Domingue et de le déshériter.

En 1714, il écrit un pamphlet, Lettre à M. D***, et une satire, Le Bourbier ou le Parnasse et commence sa tragédie Œdipe. Devenu clerc de notaire, son métier ne l'inspire guère.


Exils et prisons [modifier]
En 1716 il est exilé cinq mois à Sully-sur-Loire pour des vers sur les amours incestueuses du Régent Philippe III d'Orléans.

En 1717, accusé d'avoir rédigé des pamphlets contre le Régent, il échappe à la déportation aux îles (Antilles) mais est emprisonné à la Bastille pendant près d'un an, entre 1717 et 1718. Il commence La Henriade, ode au roi Henri IV.

Libéré en avril 1718, il est exilé à Châtenay-Malabry. Il adopte le nom de Voltaire et achève Œdipe, sa première pièce de théâtre, qui rencontra le succès en novembre, quelques mois après sa sortie de prison.

Les années de 1719 à 1724 sont des années de mondanité.

En 1726, à la suite d'une altercation avec le Chevalier de Rohan, Voltaire est emprisonné de nouveau à la Bastille.


En Grande-Bretagne [modifier]
Il s'exile par la suite en Grande-Bretagne de 1726 à 1729, où il découvre la philosophie de John Locke, les théories scientifiques d'Isaac Newton et la caractéristique de la monarchie britannique, dont il assurera la vulgarisation en France dans les Lettres philosophiques.


Courtisan [modifier]
Voltaire partage ensuite la vie d'Émilie du Chatelet, puis rentre à Paris où il mène une carrière de courtisan avant de tomber en disgrâce.


Chez Frédéric de Prusse [modifier]
En 1750, il se rend à la cour de Frédéric II à Berlin, où l'attend une position brillante, la clef de chambellan et un traitement considérable. Le roi et le philosophe se lient d'amitié, le premier pratiquant parfaitement le français. Mais les deux amis ne peuvent dissimuler longtemps leurs traits principaux, l'un son humeur altière et son habitude d'être obéi, l'autre sa supériorité intellectuelle et son esprit piquant. La brouille est inévitable, et, en 1753, une querelle de Voltaire avec Maupertuis, que soutient le roi, précipite la rupture, et Voltaire quitte la Prusse. L'ouvrage le plus important qu'il publie pendant son séjour à Berlin est Le Siècle de Louis XIV.


De Genève à Ferney [modifier]
En 1755, il s'installe aux « Délices », près de Genève. Enfin, en 1758, il achète un domaine à Ferney, dans le Pays de Gex, et Tournay, en territoire français, mais sur la frontière franco-genevoise (Genève est alors un État indépendant). Il va aménager la région, bâtir, planter, semer et développer l'élevage. En compagnie de Mme Denis, sa nièce, gouvernante et compagne, il fait vivre un millier de personnes, se fait agriculteur, architecte, fabricant de montres et de bas de soie. Avec son sens de la formule, il résume l'entreprise : « Un repaire de 40 sauvages est devenu une petite ville opulente habitée par 1200 personnes utiles ». Voltaire n'est plus seulement l'homme le plus célèbre de son époque : il est devenu un mythe. De Saint-Pétersbourg à Philadelphie, on attend ses publications comme des oracles. Artistes, savants, princes, ambassadeurs ou simples curieux se rendent en pèlerinage à Ferney chez cet « aubergiste de l'Europe ».

En 1778, il revient à Paris : le peuple de la capitale l'accueille avec un tel enthousiasme que certains historiens voient dans cette journée du 30 mars « la première des journées révolutionnaires ».

Deux mois avant sa mort, le 7 avril 1778, il devient franc-maçon dans la loge parisienne des « Neuf Sœurs ». Il est possible que Voltaire ait été franc-maçon avant cette date, mais il n'en existe aucune preuve formelle.

Il meurt à Paris le 30 mai 1778. En février, 4 mois avant sa mort, il déclarait publiquement : « Je meurs en adorant Dieu, en aimant mes amis, en ne haïssant pas mes ennemis, en détestant la superstition. » Ses cendres sont transférées au Panthéon le 11 juillet 1791 après une cérémonie grandiose.

Par un hasard de l'Histoire, sa tombe se trouve en face de celle de Jean-Jacques Rousseau, qu'il n'aimait - et ne comprenait - guère.


Sa morale [modifier]
« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » (Voltaire).

(Cette phrase qui lui est souvent attribuée est apocryphe. Elle n'apparaît nulle part dans son œuvre publiée. Elle fut en fait formulée en 1906 dans The Friends of Voltaire, livre anglais de Evelyn Beatrice Hall écrivant sous le pseudonyme de S. G. Tallentyre, pour résumer sa position : "I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it", avant d'être traduite en français.)


Adolph von Menzel : Tablée; Voltaire avec le roi Friedrich II de Prusse au Château de Sans-Souci, Potsdam, Alte Nationalgalerie, Berlin.Dans la pensée du philosophe anglais John Locke, Voltaire trouve une doctrine qui s'adapte parfaitement à son idéal positif et utilitaire. Locke apparaît comme le défenseur du libéralisme en affirmant que le pacte social ne supprime pas les droits naturels des individus. En outre, c'est l'expérience seule qui nous instruit ; tout ce qui la dépasse n'est qu'hypothèse ; le champ du certain coïncide avec celui de l'utile et du vérifiable.Voltaire tire de cette doctrine la ligne directrice de sa morale : la tâche de l'homme est de prendre en main sa destinée, d'améliorer sa condition, d'assurer, d'embellir sa vie par la science, l'industrie, les arts et par une bonne « police » des sociétés. Ainsi, la vie en commun ne serait pas possible sans une convention où chacun trouve son compte. Bien que s'exprimant par des lois particulières à chaque pays, la justice, qui assure cette convention, est universelle. Tous les hommes sont capables d'en concevoir l'idée, d'abord parce que tous sont des êtres plus ou moins raisonnables, ensuite parce qu'ils sont tous capables de comprendre que ce qui est utile à la société est utile à chacun. La vertu, « commerce de bienfaits », leur est dictée à la fois par le sentiment et par l'intérêt. Le rôle de la morale, selon Voltaire, est de nous enseigner les principes de cette « police » et de nous accoutumer à les respecter.

Étranger à tout esprit religieux, Voltaire se refuse cependant à l'athéisme d'un Diderot ou d'un d'Holbach. Il ne cessa de répéter son fameux distique :

L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger.
De nos jours encore, cette interrogation subsiste, transférée sur la raison des "bonnes valeurs" des constantes universelles. (cf. principe anthropique)

Ainsi, selon Voltaire, l'ordre de l'univers peut-il nous faire croire à un « éternel géomètre ». Toutefois, s'il reste attaché au déisme, il dénonce comme dérisoire le providentialisme (dans Candide par exemple) et repose cette question formulée dès saint Augustin et qu'il laisse sans réponse : « Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? ».

On lui attribue par ailleurs aussi cette phrase : « Nous pouvons, si vous le désirez, parler de l'existence de Dieu, mais comme je n'ai pas envie d'être volé ni égorgé dans mon sommeil, souffrez que je donne au préalable congé à mes domestiques ».

Il a en tout cas lutté contre le fanatisme, celui de l'Église catholique comme celui du protestantisme, symboles à ses yeux d'intolérance et d'injustice. Tracts, pamphlets, tout fut bon pour mobiliser l'opinion publique européenne. Il a aussi misé sur le rire pour susciter l'indignation : l'humour, l'ironie deviennent des armes contre la folie meurtrière qui rend les hommes malheureux. Les ennemis de Voltaire avaient d'ailleurs tout à craindre de son persiflage, mais parfois les idées nouvelles aussi. Quand en 1755, il reçoit le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, qui désapprouve l'ouvrage, répond en une lettre aussi habile qu'ironique :


Dernière statue de Voltaire par Jean-Antoine Houdon (1781)« J'ai reçu, monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, je vous en remercie. […] On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi. […] » (Lettre à Rousseau, 30 août 1755)
Le « patriarche de Ferney » représente éminemment l'humanisme militant du XVIIIe siècle. Comme l'a écrit Sainte-Beuve : « […] tant qu'un souffle de vie l'anima, il eut en lui ce que j'appelle le bon démon : l'indignation et l'ardeur. Apôtre de la raison jusqu'au bout, on peut dire que Voltaire est mort en combattant. »

Sa correspondance compte plus de 23 000 lettres connues tandis qu'il laisse à la postérité un gigantesque Dictionnaire philosophique qui reprend les axes principaux de son œuvre, une trentaine de contes philosophiques et des articles publiés dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. De nos jours, son théâtre, qui l'avait propulsé au premier rang de la scène littéraire (Mérope, Zaïre et d'autres), ainsi que sa poésie (La Henriade, considérée comme la seule épopée française au XVIIIe siècle) sont oubliés.

C'est à Voltaire, avant tout autre, que s'applique ce que Condorcet disait des philosophes du XVIIIe siècle, qu'ils avaient « pour cri de guerre : raison, tolérance, humanité ».


Citations [modifier]
« Jamais vingt volumes in-folio ne feront de révolution ; ce sont les petits livres portatifs à trente sous qui sont à craindre. Si l'Évangile avait coûté douze cents sesterces, jamais la religion chrétienne ne se serait établie. » (Lettre à d'Alembert, 5 avril 1766)
« Dans les commencements de la fondation des Quinze-Vingts… …aux sourds de juger de la musique. » (Petite digression)
« Dieu ne doit point pâtir des sottises du prêtre. » (Epîtres)
« Dieu n'a créé les femmes que pour apprivoiser les hommes. » (L'Ingénu)
« C'est une des superstitions de l'esprit humain d'avoir imaginé que la virginité pouvait être une vertu. »
« Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable plutôt que de condamner un innocent. » (Zadig)
« Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? » (Dictionnaire philosophique, article Fanatisme)
« Je commence mon nom, vous finissez le vôtre » (Voltaire s'adressant au chevalier de Rohan)
« Le fanatique aveugle, et le chrétien sincère
ont porté trop souvent le même caractère ;
Ils ont même courage, ils ont mêmes désirs.
Le crime a ses héros, l'erreur a ses martyrs.
Du vrai zèle et du faux vains juges que nous sommes !
Souvent les scélérats ressemblent aux grands hommes. »
(La Henriade, ch. 5, 169-202)
« Nous laisserons ce monde-ci aussi sot et aussi méchant que nous l'avons trouvé en y arrivant. » (cité par Schopenhauer)
« Quelques arpents de neige » : ainsi Voltaire désigna-t-il les terres françaises du Canada donnant des arguments à ceux qui préféraient que la France les cède à la Grande-Bretagne. Rappelons qu'à l'époque toute la Louisiane - bien plus grande que l'actuel État de Louisiane - était française et dotée d'un climat bien plus clément.
« Les beaux esprits se rencontrent. »
« Un dictionnaire sans citations est un squelette. »
« L'écriture est la peinture de la voix. »
« On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. »
« On peut juger du caractère des hommes par leurs entreprises. »
« Plus les hommes seront éclairés, et plus ils seront libres. »
"les hommes discutent la nature agit"
"Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer"
"Les femmes sont comme les girouettes : elles se fixent quand elles se rouillent"
"La superstition est à la religion ce que l'astrologie est à l'astronomie, la fille très folle d'une mère très sage"
"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire" ; cette citation est apocryphe, son origine est une déformation de :
« J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit [Helvétius]. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. » Questions sur l’Encyclopédie, art. Homme.


Aspects de Voltaire [modifier]

Voltaire et l'antisémitisme [modifier]
L'antisémitisme de Voltaire est reconnu de certains critiques ou historiens, on y a même vu un instigateur de l'antisémitisme moderne. Ainsi l'historien Léon Poliakov a intitulé De Voltaire à Wagner le tome 3 de son Histoire de l'Antisémitisme. Selon lui ce sentiment se serait aggravé dans les quinze dernières années de la vie de Voltaire. Il paraîtrait alors lié au combat du philosophe contre l'église chrétienne. On avance également des problèmes financiers et des relations difficiles avec des banquiers juifs, ce qui semble insuffisamment fondé. Rappelons également, sans toutefois en diminuer la charge pour le moins néfaste, que l'antisémitisme est un lieu commun de la pensée générale, depuis au moins le Moyen Âge : Voltaire ne fait, en cela, que souscrire à une opinion largement répandue parmi ses contemporains.

Mais l'antisémitisme de Voltaire est également contesté par ceux qui n'y voient tout au plus que de l'antijudaïsme. "Ce n'est pas parce que certaines phrases de Voltaire nous font mal que nous devrions le confondre dans la tourbe des persécuteurs", a écrit Roland Desné ("Voltaire était-il antisémite?", La Pensée, n° 203, janvier-février 1979, pp 70-84). Quoi qu'il en soit le dossier repose sur tout un corps de citations. Néanmoins le fait de recourir à des citations est dénoncé comme un procédé malhonnête par nombre de politologues car à ce compte là que dire de l'antisémitisme de la Bible, ou du Coran qui regorgent de passages antisémites? L'existence de passages dans l'oeuvre de Voltaire qui viennent contredire ceux qui suivent amènent à conclure que Voltaire n'était nullement raciste et qu'il n'était pas un penseur antisémite; c'est pourquoi les citations qui suivent doivent être prises avec beaucoup de précautions.

Citations antisémites de Voltaire
Essai sur les mœurs et l'esprit des nations (1756)
« Si nous lisions l'histoire des Juifs écrite par un auteur d'une autre nation, nous aurions peine à croire qu'il y ait eu en effet un peuple fugitif d'Égypte qui soit venu par ordre exprès de Dieu immoler sept ou huit petites nations qu'il ne connaissait pas ; égorger sans miséricorde les femmes, les vieillards et les enfants à la mamelle, et ne réserver que les petites filles ; que ce peuple saint ait été puni de son Dieu quand il avait été assez criminel pour épargner un seul homme dévoué à l'anathème. Nous ne croirions pas qu'un peuple si abominable (les Juifs) eut pu exister sur la terre. Mais comme cette nation elle-même nous rapporte tous ses faits dans ses livres saints, il faut la croire. » (Tome 1, page 158-159)
« Toujours superstitieuse, toujours avide du bien d'autrui, toujours barbare, rampante dans le malheur, et insolente dans la prospérité, voilà ce que furent les Juifs aux yeux des Grecs et des Romains qui purent lire leurs livres. » (Tome 1, page 186)
« Si Dieu avait exaucé toutes les prières de son peuple, il ne serait restés que des Juifs sur la terre ; car ils détestaient toutes les nations, ils en étaient détestés ; et, en demandant sans cesse que Dieu exterminât tous ceux qu'ils haïssaient, ils semblaient demander la ruine de la terre entière » (Tome 1, page 197)
« Si ces Ismaélites (les Arabes) ressemblaient aux Juifs par l'enthousiasme et la soif du pillage, ils étaient prodigieusement supérieurs par le courage, par la grandeur d'âme, par la magnanimité : leur histoire, ou vraie ou fabuleuse, avant Mahomet, est remplie d'exemples d'amitié, tels que la Grèce en inventa dans les fables de Pilade et d'Oreste, de Thésée et de Pirithous. L'histoire des Barmécides n'est qu'une suite de générosités inouïes qui élèvent l'âme. Ces traits caractérisent une nation. On ne voit au contraire, dans toutes les annales du peuple hébreu, aucune action généreuse. Ils ne connaissent ni l'hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Leur souverain bonheur est d'exercer l'usure avec les étrangers ; et cet esprit d'usure, principe de toute lâcheté, est tellement enracinée dans leurs cœurs, que c'est l'objet continuel des figures qu'ils emploient dans l'espèce d'éloquence qui leur est propre. Leur gloire est de mettre à feu et à sang les petits villages dont ils peuvent s'emparer. Ils égorgent les vieillards et les enfants ; ils ne réservent que les filles nubiles ; ils assassinent leurs maîtres quand ils sont esclaves ; ils ne savent jamais pardonner quand ils sont vainqueurs : ils sont ennemis du genre humain. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps, chez cette nation atroce ». (Tome 2, page 83)
« Vous me semblez être le plus mauvais du lot. les Kaffirs, les Hottentots, et les Nègres de Guinée sont beaucoup plus raisonnable et plus honnête que vos ancêtres, les Juifs. Vous avez surpassé toutes les nations, dans des fables impertinentes, dans une mauvaise conduite et dans le barbarisme. Vous méritez d'être puni, tel est votre destiné. » (tiré d'une lettre qu'il a envoyé à une personne de confession juive qui se plaignait de son antisémitisme dans Essai sur les mœurs et l'esprit des nations)

Dictionnaire philosophique, 1764
Article « Anthropophage » :
« Pourquoi les Juifs n’auraient-ils pas été anthropophages ? C’eût été la seule chose qui eût manqué au peuple de Dieu pour être le plus abominable de la terre ».


Article « Etats, gouvernements » :
« …une horde de voleurs et d'usuriers… ».


Article « Juifs » :
« Vous m’ordonnez de vous faire un tableau fidèle de l’esprit des Juifs, et de leur histoire ; et, sans entrer dans les voies ineffables de la Providence, vous cherchez dans les mœurs de ce peuple la source des événements que cette Providence a préparés. »
« Ils sont le dernier de tous les peuples parmi les musulmans et les chrétiens, et ils se croient le premier. Cet orgueil dans leur abaissement est justifié par une raison sans réplique ; c’est qu’ils sont réellement les pères des chrétiens et des musulmans. Les religions chrétienne et musulmane reconnaissent la juive pour leur mère ; et, par une contradiction singulière, elles ont à la fois pour cette mère du respect et de l’horreur. »
« Il résulte de ce tableau raccourci que les Hébreux ont presque toujours été ou errants, ou brigands, ou esclaves, ou séditieux : ils sont encore vagabonds aujourd’hui sur la terre, et en horreur aux hommes, assurant que le ciel et la terre, et tous les hommes, ont été créés pour eux seuls. »
« On dit communément que l’horreur des Juifs pour les autres nations venait de leur horreur pour l’idolâtrie ; mais il est bien plus vraisemblable que la manière dont ils exterminèrent d’abord quelques peuplades du Canaan, et la haine que les nations voisines conçurent pour eux, furent la cause de cette aversion invincible qu’ils eurent pour elles. Comme ils ne connaissaient de peuples que leurs voisins ils crurent en les abhorrant détester toute la terre, et s’accoutumèrent ainsi à être les ennemis de tous les hommes. »


Article « Tolérance » :
« C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre ».
Certains « spécialistes », contestent l'authenticité de cet article en constatant qu'il ne se trouve pas dans le Dictionnaire Philosophique ; il existe en fait deux ouvrages sous le même titre. Le premier, le Portatif, appelé aussi La Raison par alphabet, a paru de 1764 à 1769 (avec des rééditions inchangées par la suite) et effectivement il ne comporte point d'article « Juifs » ; celui-ci se trouve dans les Questions sur l'Encyclopédie, grosse collection en 9 volumes parue entre 1770 et 1772 et qui, après la mort de Voltaire, a été rééditée dans la fameuse Édition de Kehl sous l'appellation jugée plus commerciale de Dictionnaire philosophique. Les passages cités sont donc bien de Voltaire, postérieurs simplement à 1764.

Lettres de Memmius a Ciceron (1771)
« Ils sont tous nés avec un fanatisme rageant dans leur cœur, comme les Bretons et les Allemands sont nés avec une chevelure blonde. Je ne serais pas surpris si un jour ces personnes deviendraient mortels pour la race humaine. »
« Je sais qu'il y a quelques juifs dans les colonies anglaises. Ces malhonnêtes vont n’ importe où on peut se faire de l'argent… Mais le fait que ces gens qui vendent de vieux habits clament qu'ils sont les serviteurs de Naphtali ou d'Issachar n'est pas la plus grande importance. Ils sont, simplement, les plus gros escrocs qui ont sali la face de la terre. » (Lettre à Jean-Baptiste Nicolas de Lisle de Sales, 15 décembre, 1773. Correspondance. 86:166)

Voltaire et l'argent [modifier]
Voltaire est mort à la tête d'une immense fortune : "un des premiers revenus de France, dit-on !" (Jean Goldzink, Voltaire).

Ses revenus viendraient :

de sa plume ; dans son Commentaire historique sur les œuvres de l'auteur de la Henriade il évoque le succès de cette œuvre publiée en Grande-Bretagne grâce à la protection du roi,
de la poche des princes ; selon les époques : George Ier de Grande-Bretagne, Louis XV, Frédéric II, Catherine II de Russie ;
des revenus de ses paysans de Ferney,
de placements divers : loterie, prêts à l'aristocratie, investissements maritimes : en 1758 entrent dans le port de Cadix des bateaux chargés d'or des Amériques où il avait placé une partie de sa fortune ;
d'après certains, du commerce triangulaire[1].
Il n'a guère abordé le sujet, et l'on considère qu'il a gardé le secret sur deux choses : ses affaires, et ses amours avec sa nièce.


Voltaire et le déluge : une erreur d'appréciation [modifier]
La présence de fossiles marins au sommet des montagnes était considérée à son époque comme une preuve de leur submersion et donc du déluge. Voltaire n'admettait pas cette interprétation, ni même l'idée qu'il y ait pu avoir un jour des fonds marins là où se trouvaient des montagnes. Il se gaussa de l'idée dans le Dictionnaire philosophique en se montrant surpris que personne n'ait pensé à une explication selon lui bien plus simple : que des croisés ou pèlerins aient abandonné des coquilles dont ils s'étaient munis comme provisions pour leur voyage.


Voltaire, gravure de BaquoyÀ la décharge de Voltaire, on n'oubliera pas que les idées étaient encore floues au sujet de la formation des montagnes : on n'imaginait pas que leurs roches eussent pu se trouver à un moment au-dessous du niveau de la mer et c'est au Déluge biblique qu'on attribuait la découverte de coquilles marines dans les hautes montagnes. Il répondait donc avec une apparence de bon sens qu'on ne comprenait pas alors pourquoi on ne découvrait pas ce genre de coquilles partout et il cherchait une explication raisonnable.


Voltaire et l'esclavage [modifier]
On a souvent prétendu que Voltaire s‘était enrichi en ayant participé à la traite des noirs. On invoque à l’appui de cette thèse une lettre qu’il aurait écrite à un négrier de Nantes pour le remercier de lui avoir fait gagner 600 000 livres par ce biais mais cette lettre est apocryphe. En réalité, Voltaire a fermement condamné l’esclavagisme. Le texte le plus célèbre est la dénonciation des mutilations de l’esclave de Surinam dans Candide mais son corpus comporte plusieurs autres passages intéressants. Dans le "Commentaire sur l’Esprit des lois", il félicite Montesquieu d’avoir jeté l’opprobre sur cette odieuse pratique.

Il s’est enthousiasmé pour la libération de leurs esclaves par les Quakers de Pennsylvanie en 1769.

En compagnie de son avocat et ami Christin, il a lutté lors des dernières années de sa vie pour la libération des « esclaves » du Jura qui constituaient les derniers serfs présents en France et qui, en vertu du privilège de la main-morte, étaient soumis aux moines du chapitre de Saint-Claude (Jura). C’est un des rares combats politiques qu’il ait perdu ; les serfs ne furent affranchis que lors de la Révolution française, dont Voltaire inspira certains des principes.





Citations sur l'esclavage [modifier]
Candide (1759)
« En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. Eh ! mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois? J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi? Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main: quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe: je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait: Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux; tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. Hélas! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes, et les perroquets, sont mille fois moins malheureux que nous: les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germain. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible. ».
Une autre interprétation de ce texte est possible, moins humaniste.

Essais sur les mœurs et l'esprit des nations (1756)
« Nous n'achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l'acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir. ».
Il faut prendre un parti (1772)
« On comptait en 1757, dans la Saint-Domingue française , environ trente mille personnes , et cent mille esclaves nègres ou mulâtre qui travaillaient aux sucreries (…) Nous leur disons qu'ils sont des hommes comme nous, qu'ils sont rachetés du sang d'un Dieu mort pour eux , et ensuite on les fait travailler comme des bêtes de somme (…) s'ils veulent s'enfuir , on leur coupe une jambe. (…) Ce commerce (…) n'est pas sans doute un vrai bien; mais les hommes s'étant fait des nécessités nouvelles, il empêche que la France n'achète chèrement de l'étranger un superflu devenu nécessaire" ».

Voltaire et le fanatisme [modifier]
Toute l'œuvre de Voltaire est un combat contre le fanatisme et l'intolérance, et cela dès La Henriade en 1723. "On entend aujourd'hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C'est une maladie qui se gagne comme la petite vérole." Dictionnaire philosophique, 1764, article Fanatisme

Voltaire s'est passionné pour plusieurs affaires et s'est démené afin que justice soit rendue.

L'affaire Calas (1762)
L'affaire Sirven (1764)
L'affaire du chevalier de La Barre (1766)
L'affaire Lally-Tollendal (1776)

Voltaire et l'histoire [modifier]

Voltaire et les noirs [modifier]
La négrophobie de Voltaire a été très discutée.

Il est indéniable que Voltaire a écrit sur l'égalité de tous les êtres humains. Il a aussi écrit que les Noirs, s’ils étaient des êtres humains, l'étaient de façon inférieure. Cette constatation repose sur un corps de citations incontestables. Reste à les discuter et les expliquer, ce que les spécialistes font depuis bien des décennies. Sont listées ci-dessous quelques citations racistes et négrophobes de Voltaire.

Traité de métaphysique (1734)
Article « Des différentes espèces d'hommes »
« Je vois des singes, des éléphants, des nègres, qui semblent tous avoir quelque lueur d’une raison imparfaite. Les uns et les autres ont un langage que je n’entends point, et toutes leurs actions paraissent se rapporter également à une certaine fin. Si je jugeais des choses par le premier effet qu’elles font sur moi, j’aurais du penchant à croire d’abord que de tous ces êtres c’est l’éléphant qui est l’animal raisonnable. »
« Je me suppose donc arrivé en Afrique, et entouré de nègres, de Hottentots, et d'autres animaux. »
« Que rencontré-je de différent dans les animaux nègres ? (…) leur faculté sentante et pensante croît avec leurs organes, et s'affaiblit avec eux, périt avec eux. Que l'on verse le sang d'un singe et d'un nègre, il y aura bientôt dans l'un et dans l'autre un degré d'épuisement qui les mettra hors d'état de me reconnaître ; bientôt après leurs sens extérieurs n'agissent plus, et enfin ils meurent. Enfin je vois des hommes qui me paraissent supérieurs à ces nègres, comme ces nègres le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huîtres et aux autres animaux de cette espèce. »
Relation touchant un Maure blanc amené d'Afrique à Paris (1744)
« Cet animal s'appelle un homme, parce qu'il a le don de la parole, de la mémoire, un peu de ce qu'on appelle raison, et une espèce de visage. »
« La race de ces hommes habite au milieu de l'Afrique: les Espagnols les appellent Albinos (…). Cette espèce est méprisée des nègres, plus que les nègres ne le sont de nous. »
« Voici enfin une nouvelle richesse de la nature, une espèce qui ne ressemble pas tant à la nôtre que les barbets aux lévriers. »
Essais sur les mœurs et l'esprit des nations (1756)
Article « De L'Antiquité des nations »
« Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils doivent point cette différence à leur climat, c’est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu’une race bâtarde d’un noir et d’une blanche, ou d’un blanc et d’une noire. » (Tome 1, page 7)
« Il est parlé de satyres dans presque tous les auteurs anciens. Je ne vois pas que leur existence soit impossible; on étouffe encore en Calabre quelques monstres mis au monde par des femmes. Il n'est pas improbable que dans les pays chauds des singes aient subjugué des filles. Hérodote, au livre II, dit que, pendant son voyage en Égypte, il y eut une femme qui s'accoupla publiquement avec un bouc dans la province de Mendès; et il appelle toute l'Égypte en témoignage. Il est défendu dans le Lévitique, au chapitre xvii, de s'unir avec les boucs et avec les chèvres. Il faut donc que ces accouplements aient été communs; et jusqu'à ce qu'on soit mieux éclairci, il est à présumer que des espèces monstrueuses ont pu naître de ces amours abominables. Mais si elles ont existé, elles n'ont pu influer sur le genre humain; et, semblables aux mulets, qui n'engendrent point, elles n'ont pu dénaturer les autres races. » (Tome 1, page 8)
« Les Samoyèdes, les Lapons, les habitants du nord de la Sibérie, ceux du Kamtschatka, sont encore moins avancés que les peuples de l’Amérique. La plupart des Nègres, tous les Cafres, sont plongés dans la même stupidité, et y croupiront longtemps » (Tome 1, page 11)
« La même providence qui a produit l'éléphant, le rhinocéros et les Nègres, a fait naître dans un autre monde des orignaux, des condors, des animaux a qui on a cru longtemps le nombril sur le dos, et des hommes d'un caractère qui n'est pas le notre » (Tome 1, page 38)
« Les blancs, et les nègres, et les rouges, et les Lapons, et les Samoyèdes, et les Albinos, ne viennent certainement pas du même sol. La différence entre toutes ces espèces est aussi marquée qu’entre un lévrier et un barbet; il n’y a donc qu’un brame mal instruit et entêté qui puisse prétendre que tous les hommes descendent de l’indien Adimo et de sa femme » (Tome 2, page 49)

Article « De l’Italie et de l’Église avant Charlemagne. Comment le christianisme s’était établi. Examen s’il a souffert autant de persécutions qu’on le dit »
« On les regardait du même œil que nous voyons les Nègres, comme une espèce d’hommes inférieure. »
« La nature a subordonné à ce principe ces différents degrés et ces caractères des nations, qu’on voit si rarement se changer. C’est par là que les Nègres sont les esclaves des autres hommes. On les achète sur les côtes d’Afrique comme des bêtes. »
« La race des Nègres est une espèce d’hommes différente de la nôtre … on peut dire que si leur intelligence n’est pas d’une autre espèce que notre entendement, elle est très inférieure. Ils ne sont pas capables d’une grande attention, ils combinent peu et ne paraissent faits ni pour les avantages, ni pour les abus de notre philosophie. Ils sont originaires de cette partie de l’Afrique comme les éléphants et les singes ; ils se croient nés en Guinée pour être vendus aux Blancs et pour les servir. » (Tome 16, page 269-270)
Traité sur la tolérance (1763)
« Leurs arts ne valent guère mieux que leur religion; il n'y a pas une seule ancienne statue égyptienne qui soit supportable, et tout ce qu'ils ont eu de bon a été fait dans Alexandrie, sous les Ptolémées et sous les Césars, par des artistes de Grèce: ils ont eu besoin d'un Grec pour apprendre la géométrie. »
Lettres d'Amabed (1769)
« Quel beau climat que ces côtes méridionales! mais quels vilains habitants! quelles brutes! plus la nature a fait pour nous, moins nous faisons pour elle. Nul art n’est connu chez tous ces peuples. C’est une grande question parmi eux s’ils sont descendus des singes ou si les singes sont venus d’eux. Nos sages ont dit que l’homme est l’image de Dieu: voilà une plaisante image de l’Être éternel qu’un nez noir épaté, avec peu ou point d’intelligence! Un temps viendra, sans doute, où ces animaux sauront bien cultiver la terre, l’embellir par des maisons et par des jardins, et connaître la route des astres il faut du temps pour tout. (…) »
« (…) aussitôt ces pauvres nègres se sont mis à danser avec presque autant de justesse que nos éléphants. Est-il possible qu’aimant la musique, ils n’aient pas su inventer le violon, pas même la musette? Tu me diras, grand Shastasid, que l’industrie des éléphants même n’a pas pu parvenir à cet effort, et qu’il faut attendre. A cela je n’ai rien à répliquer »

Voltaire poète [modifier]
Voltaire estimait fort ses vers et se voulait poète (précisons qu'au XVIIIe siècle, le concept de poète rassemble à la fois celui qui écrit de la poésie, et celui qui est dramaturge); il fut du reste considéré en son siècle, comme le successeur de Corneille et de Racine, parfois même leur triomphateur ; ses pièces eurent un immense succès, et l'auteur connut la consécration en 1778 lorsque, sur la scène de la Comédie française, la Clairon (une actrice fameuse du temps ; cf. Diderot dans son Paradoxe sur le comédien) couronna son buste de lauriers, devant un parterre enthousiaste.

Il ne faut donc pas minorer la position dans le champ littéraire du Voltaire poète au XVIIIe siècle ; toutefois, la postérité en jugea autrement.

On a souvent ridiculisé ses maladresses :

« Non, il n'est rien que Natine n'honore » (Natine, III, 8)
… mais également retenu ses nombreuses épigrammes.

Extrait de la pièce Les Fréron :

(…) L'autre jour un gros ex-jésuite,
Dans le grenier d'une maison,
Rencontra fille très-instruite
Avec un beau petit garçon.
Le bouc s'empara du giton.
On le découvre, il prend la fuite.
Tout le quartier à sa poursuite
Criait : « Fréron, Fréron, Fréron »
Lorsqu'au drame de monsieur Hume
On bafouait certain fripon,
Le parterre, dont la coutume
Est d'avoir le nez assez bon,
Se disait tout haut : « Je présume
Qu'on a voulu peindre Fréron.

Voltaire, précurseur du Revenu citoyen [modifier]
La nouvelle de Voltaire L'Homme aux quarante écus part de la mesure en arpents du royaume et de la valeur moyenne locative de la terre par arpent. Si l'on répartissait cette somme entre tous les sujets du royaume, cela ferait à chacun la rente de quarante écus, dont il munit son héros. Ce principe est exactement celui qui est implicitement sous-jacent au Revenu citoyen, à savoir la part inhérente de rente minimale que peut espérer tout un chacun du fait du patrimoine constitué par les générations antérieures. Il peut aider à survivre, mais dans des conditions seulement très modestes.


Voltaire et le théâtre [modifier]
Le plus improbable dans la relation qu'eut Voltaire avec le théâtre, c'est qu'il pensait qu'on le retiendrait uniquement pour ses pièces jugées assez médiocres en comparaison à ses autres écrits. Il n'en fut rien et, parmi la soixantaine de pièces qu'il écrivit, l'histoire a retenu notamment Zaïre (1732), Adélaïde du Guesclin (1734), Alzire ou les Américains (1736), Mahomet ou le Fanatisme (1741), La Mérope française'' (1743), Sémiramis (1748), Nanine, ou le préjugé vaincu (1749), Le Duc de Foix (1752), L' Orphelin de la Chine (1755), Le Café ou l'Écossaise (1760), Tancrède (1760), Les Scythes (1767), ou encore Les Lois de Minos (1774).

De nos jours tombées dans l'oubli quasi-général, les pièces de Voltaire ont pourtant fait partie du répertoire théâtral durant presque deux siècles.


Œuvres [modifier]

Lettres sur les AngloisŒdipe, 1718
La Henriade, 1728
Histoire de Charles XII, 1730
Brutus, 1730
Zaïre, 1732
Le temple du goût, 1733
Lettres anglaises ou Lettres philosophiques, 1734
Adélaïde du Guesclin, 1734
Mahomet, 1736
Mondain, 1736
Epître sur Newton, 1736
Traité de métaphysique, 1736
L’Enfant prodigue, 1736
Essai sur la nature du feu, 1738
Eléments de la philosophie de Newton, 1738
Zulime, 1740
Le fanatisme ou Mahomet le prophète, 1741
Mérope, 1743
Zadig (ou La Destinée), 1748
Le monde comme il va, 1748
Nanine, ou le Péjugé vaincu, 1749
Le Siècle de Louis XIV, 1751
Micromégas, 1752
Poème sur le désastre de Lisbonne, 1756
Essai sur les mœurs et l'esprit des Nations, 1756
Histoire des voyages de Scarmentado écrite par lui-même, 1756
Candide ou l'Optimisme, 1759
La Pucelle d'Orléans, 1762
Ce qui plait aux dames, 1764
Dictionnaire philosophique portatif, 1764
Jeannot et Colin, 1764
De l'horrible danger de la lecture, 1765
Petite digression, 1766
Le Philosophe ignorant, 1766
Traité sur la tolérance, 1767
L'ingénu, 1767
La Princesse de Babylone, 1768
Les lettres de Memmius, 1771
Il faut prendre un parti, 1772
Le Cri du Sang Innocent, 1775
De l’âme, 1776
Dialogues d’Euhémère, 1777
Correspondance avec Vauvenargues, établie en 2006

Anecdotes [modifier]
En 2000, Frédéric Lenormand publie un roman, La Jeune fille et le philosophe, évoquant l'adoption par Voltaire d'une descendante de la famille Corneille. L'anecdote est tirée du récit qu'en fit Voltaire dans sa correspondance. Hanté par l'ombre de Corneille, il lui sembla extraordinaire de devenir le père adoptif d'une de ses descendantes. C'est pour constituer une dot à cette jeune fille qu'il publia une nouvelle édition des pièces de Corneille, vendue par souscription à tous les princes d'Europe. A noter que la fille de sa pupille fut emprisonnée à Paris sous la Terreur, comme Belle et Bonne, et comme la belle-fille de la belle Emilie, la duchesse du Châtelet, qui fut même guillotinée.
Le paléontologue Pierre Teilhard de Chardin, promoteur ardent de l'idée de noosphère, a pour aïeule une sœur de Voltaire.
L'altercation avec le chevalier de Rohan :
Lors d'une sortie dans un théâtre parisien, Voltaire rencontre le chevalier de Rohan, un représentant d'une des grandes familles de la noblesse française. Voltaire lui dit alors : "Monsieur, je commence mon nom pendant que vous finissez le vôtre."
Le noble salue poliment Voltaire.
Quelques jours plus tard, Voltaire est invité à déjeuner chez le chevalier de Rohan. Une fois son fiacre arrêté à l'intérieur de la résidence, les serviteurs bastonnent le jeune Arouet, puis le font embastiller.
On qualifia souvent Voltaire de franc-maçon sans tablier, car il s'était tenu à l'écart de cette obédience bien qu'il eût des conceptions voisines. Au soir de sa vie, il accepta pourtant d'entrer dans la loge des Neuf Sœurs (que fréquenta aussi Benjamin Franklin). On le dispensa vu son âge des habituelles épreuves ainsi que du rite du bandeau sur les yeux enlevé, celui-ci semblant déplacé sur un homme qui avait été considéré par beaucoup comme l'un des plus clairvoyants de son époque. Il revêtit à cette unique occasion le tablier de Claude-Adrien Helvétius, qu'il embrassa avec respect.

Voir aussi [modifier]
Pic de la Mirandole
L'antisémitisme du XVIIe au XIXe siècle
Jeanne d'Arc : naissance d'un mythe

Notes et références [modifier]
↑ « Si l'armement négrier n'est pas souvent le fait d'un seul homme, certains négociants possèdent des intérêts dans plusieurs navires. Parmi ces « associés », on relève les noms de Voltaire ou celui du père de Chateaubriand », Le "traité" de traite de Stanislas Foäche, du Havre, Christiane Maubant, revue Historia-thématique n°80 (« l'Esclavage »)

Bibliographie [modifier]
Catalogue de la bibliothèque Voltairienne, Adrien Jean Quentin Beuchot, collection unique restée en manuscrit, comprenant les éditions originales et les principales réimpressions de chacun des ouvrages de Voltaire, avec satires, critiques, parodies, apologies, etc.
Voltaire humaniste, Charles Porset, Edimaf
Voltaire, Jean Goldzink, Hachette Supérieur.
Voltaire méconnu : Aspects cachés de l’humanisme des Lumières, Xavier Martin, éd. Dominique Martin Morin, 2006 (ISBN 285652303X)




Liens externes [modifier]
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Texte sur Wikisource.

Citations sur Wikiquote.
Biographie détaillée de Voltaire
Dossier biographique très complet sur Voltaire sur le site MEMO.
Institut et Musée Voltaire de Genève, sis en la maison des Délices que Voltaire a occupée de 1755 à 1759 : actualité de la recherche voltairienne, importante bibliothèque, publication des Voltairiana et nombreux manuscrits de Voltaire.
[1]. Les bâtards de Voltaire, par John Saul.
Société Voltaire, qui vise à promouvoir les études et manifestations voltairiennes.
Une partie des œuvres de Voltaire est consultable en ligne sur le site Voltaire-intégral en format électronique. On trouvera ses œuvres complètes sur un CD que propose le même site. No, semmai dillo prima.

1:59 PM  
Blogger Anna Migliaccio said...

Il problema è che io non mi drogo e poi non è legato alla sedia stava solo studiando!!!
Ho immortalato la crisi di stusio di un povero quttordicenne!!!
Ciau

11:18 AM  
Anonymous Anonimo said...

meglio la salciccia ke puoi cuocere o meno, c'è più scelta nel modo in cui mangiarla ed è più bona! mmmh... :P bye

4:22 PM  

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